Environnement, Cadre de vie Le chat forestier avance à pas feutrés en Seine-et-Marne

Le chat forestier aime les espaces boisés pour se cacher et les bordures de prairies ou de champs pour chasser © Département de Seine-et-Marne
Il n’est pas nécessaire de vous mettre à observer d’un œil inquisiteur le moindre chat qui passe. Les chances de rencontrer le chat forestier dans notre département restent relativement faibles. Même si ses effectifs semblent en légère augmentation, ce félin‑là est d’une nature discrète.

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Un mode de vie discret

« Nous ne savons pas s’il avait totalement disparu, en tout cas il avait suffisamment régressé pour passer inaperçu avant les années 1990 », indique Sylvestre Plancke qui suit ce dossier au Département. Felis silvestris silvestris, alias le chat forestier, affectionne les espaces boisés (pour se cacher), de préférence en bordure de prairies ou de champs (pour chasser). Ce carnivore, essentiellement présent à l’est de la France, se nourrit de petits rongeurs (mulots, campagnols), plus occasionnellement d’oiseaux et de lézards.

Si l’espèce est protégée depuis 1976, on ne connaît malheureusement pas ses effectifs précis en Île‑de‑France
ni en Seine‑et‑Marne. Mais des observations, de plus en plus fréquentes, laissent présager une remontée de ses effectifs. Pour s’en assurer, l’Office français de la biodiversité, l’Office national des forêts, l’Agence régionale pour la biodiversité Île‑de‑France et l’Association de gestion de la réserve naturelle de la Bassée mènent actuellement une étude à laquelle s’est associé le Département.

faq

Comment identifier le chat forestier ?

  1. une fine ligne dorsale de couleur noire qui s’arrête à la base de la queue,
  2. un pelage gris ou fauve clair avec des rayures peu marquées,
  3. une queue cylindrique, épaisse, avec 3 ou 4 anneaux noirs et entièrement noire au bout.

Espèce protégée et à étudier

À l’œil, il est très difficile d’identifier à coup sûr le chat forestier, en particulier à cause des hybrides,
d’où l’importance de récupérer sur le terrain du matériel génétique. Pour s’assurer de la présence du félidé,
des « pièges à poils » constitués de brosses et des pièges photographiques ont été installés, notamment
dans certains Espaces naturels sensibles comme la plaine de Sorques. « En tant que prédateur en tête de chaîne alimentaire, sa présence est signe du bon fonctionnement des écosystèmes, c’est une bonne nouvelle pour l’équilibre de la biodiversité », conclut Sylvestre Plancke.

Une observation (photo ou vidéo) ou la découverte d’un cadavre de chat de phénotype forestier ? Contactez le service départemental de la Seine-et-Marne de l'Office français de la biodiversité : sd77@ofb.gouv.fr.

Fiche d'identité

Genre : carnivore

Longueur : 60 cm (un peu moins pour les femelles) + 30 cm de queue

Poids moyen : 3,5 (femelle) à 5 kg (mâle)

Longévité : 12 à 15 ans

Voir aussi

Seine & Marne, Le magazine n°146

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